Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Acidité Morose
Acidité Morose
Derniers commentaires
Archives
11 juin 2009

Never stay by my side.

Je reste loin d'eux. Loin de leurs cris. Ainsi vont nos conversations, hurlements interposés. Folie de vivre en communauté. J'ai déchiré mon monde, je m'en suis moi-même bannie, j'ai rejeté le bonheur avec horreur et je me suis attachée ma peine comme une pierre autour du cou. J'ai sûrement été bien triste étant adolescente à présent... Soumise aux aléas d'une humeur qui ne dépend que du beau temps. Je contemple le ciel gris par la fenêtre et je ne bouge pas. Parfois on arrive au vide des sentiments, ataraxie passagère et banale comme une logorrhée. Il ne reste plus aucune envie et je suis dépourvue de toute volonté.

bath1bJe suis bien loin de celle que je devrais être, assez proche de ce que je voulais, ou le contraire...

Mais plus tu t'accroches plus je frémis. A force de mots durs mon dégoût se réveille, bientôt je ne pourrais plus faire semblant. Que vous viviez heureux et que moi aussi, mais loin de vous surtout, de peur de vous blesser. Regarde comme c'est dur de vivre, je vis encore avec de fausses peurs et de faux espoirs et j'attends que vous vous détachiez pour partir. Que plus personne ne dépende de moi pour rester en vie.
Parfois j'avance vers la mort sans jamais oser imaginer tout à fait cette extrême immobilité. Comme si abandonner toute pensée, tout mouvement, pouvait réellement me tuer. Et toutes celles qui meurt dans mes rêves finissent par revenir à la vie. Il y a une peur instinctive de la fin, de la nuit.

Et je sais assez comment vivre, comment aimer, avec des idées qui ne sont pas les vôtres. Les idées de ceux qui ne veulent rien d'autre que leur liberté. Prisonniers de l'Eden l'on goûterait encore à la grande tentation pour ne plus être de ces imbéciles heureux. Il faudra réveiller un Dieu à l'indulgence immense, leur Dieu américain, créateur de tout même de leur machines-à-laver, pour mourir. Accepter la mort de l'âme ou celle de Dieu. "Nietzsche est mort, dit Dieu" et c'est irréfutable.
Je n'ai guère de haine. Une tendresse indifférente, une passion à présent torturée par un coeur lassé d'être brisé, point de compassion.

Et tout est mensonge comme tout est vérité.
Rencontrer parfois des êtres étrangement semblables à soi-même et se retrouver en eux avec le soulagement de qui voit sa solitude s'effriter. Mais que peut dire de la solitude une enfant qui n'a jamais connu que celle des autres? Vos malheurs m'effraient bien plus que les miens.

Publicité
Commentaires
Publicité
Acidité Morose
Publicité