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Acidité Morose
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26 novembre 2008

Ce n'est pas tout à fait l'envie de pleurer.

Envie de ses yeux bleus et des ses cheveux blonds. Peut-être que ça me passera mais là parce que je saismaladie_006 que je ne peux pas le voir j'en ai envie. Et je déteste ce corps qui me lâche toujours au bon moment.
On court les rues le ventre vide, comme des gamines perdues qui n'en peuvent plus de manger et qui
ont arrêté. Nous non, pas tout à fait, mais ça ne passe plus là, peut-être qu'enfin le corps arrête le massacre.
Après tout ce qu'on lui a fait, tout ce qu'on lui fait encore, cette pauvre chose qui nous tient en vie et qui frémit chaque fois qu'on pense à la mort.

Relations ambiguës à soi-même et aux autres. Les nuits où on voit la mort en face on ne hurle pas toujours. Et quand j'essaye de voir la mort des autres sans hurler je pleure. Je ne suis pas sure que si l'un d'eux mourrait maintenant je ne m'écroulerai pas malgré tous mes efforts. Le terrible de la finitude humaine. Parfois je regarde mon vide en face, sauf quand je n'ai vraiment pas envie de mourir et ça arrive encore, parfois.
Petite dès qu'elle mettait du temps à rentrer j'imaginai le pire. Non par anxiété mais pour m'y préparer, au pire, si il était vraiment arrivé. C'était en même temps une manière d'écarter le mauvais sort et de m'endurcir à le supporter. Parfois ça
m'arrive encore.
Je pensais souvent aussi à ma mort à moi, moins à ma mort d'ailleurs qu'à une possibilité évanescente que ma vie s'arrête sans prévenir. J'avais tout à perdre à l'époque, surtout le ciel au-dessus de moi alors pour en profiter deux fois plus je pensais que tout pouvais disparaître.
A l'époque ce qui m'effrayait le plus dans le noir, c'étaient les horreurs qui trottaient dans ma tête. Des horreurs d'enfants. Aujourd'h
ui c'est pareil mais les horreurs sont pires et j'ai fini par m'y faire.

Ne pas dire toutes les pensées noires qui s'agitent au fond de nous : personne ne veut les connaître.

On expérimente le vide, le froid, l'absence de fin, la tête qui bat la cadence dans tout le cœur, ou l'inverse.
En ce moment j'ai toujours froid, j'ai tellement froid que je ne le sens plus tellement, tellement froid que quand je finis par avoir chaud c'est maladif. La tête qui tourne à n'en presque plus finir et le corps qui se gondole. Une fausse dégringolade ou pas. Peut-être à cause du gouffre qui se creuse là sous nos pas.
Me reviennent les mots lus tout à l'heure de la poussière d'étoile,
"
Et peut être qu'un jour je n'y penserai plus."

On ne comprend pas très bien pourquoi mais c'est comme ça on avance dans le mauvais sens et on sait très bien qu'on est déjà allé trop loin...
selfportraits_009

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