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Acidité Morose
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12 décembre 2008

"bah, je dois pourrir de l'intérieur dit-elle"

Faute de mieux elle se dessinait des sourires sur le ventre.

Le froid gèle ma peine et m'ennuie. Tout va, et moi je glisse très vite sur la pente de la perte de soi. Je me réveille au hasard, de justesse, juste à temps pour attraper un bus, parce que j'ai oublié quel jour on était, quel jour on serait le lendemain ou tout simplement de programmer mon réveil. Je perds les jours à une vitesse folle. Il n'y a que le froid qui me tient éveillée et vivante.
En hiver les corps apprécient la chaleur des manteau qu'on enroule serrés autour de soi. ET les nuits à deux ou le réveil dans la chaleur du lit.
Je n'y peux rien si tout pars comme ça et que le seul moyen de se lever s'est encore de le marquer en rouge sur les bras. Je trace des sourires rouges sur mes hanches pour ne pas oublier à quoi ça ressemble, un sourire. Ou peut-être pour les convaincre de maigrir. Mais ce n'est pas vrai, je ris beaucoup.

Chaleur humaine, et voila pourquoi on voudrait bien revoir les yeux bleus du garçon avant longtemps. Mais au fond le bleu, c'est froid. Et puis le temps comme il passe on se réveillera dans cent ans sans même savoir que cent ans sont passés. J'ai des tendances belle au bois dormant.

On prend de l'âge à s'en accroché des pinces à linge aux pomettes pour tout tirer. L'Humanité devrait peut-être se faire un lifting. Moins radical que le dernier : la chirurgie esthétique faut y aller doucement.
Quand je parle ça veut tout dire pour moi, pour les autres... ça ne les regarde pas au fond.
Quand même je me demande bien qui ils sont pour juger les autres, tous. Et je ne parle pas des jugements d'adolescentes qui sont bien peu de choses (et mon amie la rose...) non les autres, ceux de ceux qui n'ont plus l'âge de critiquer sans indécence et qui juge et condamne.
Qu'on laisse crever ceux qui le veulent. Moi on m'a dit "tu peux pas régler les problèmes de tous le monde" pour m'éviter de mourir, mais ce que j'ai fait c'était pire.

La prochaine fois inviter celle qui traîne dans la rue à manger.

J'ai soif d'alcool fort, de sang et de pire.

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